L’USPCS appelle tous les personnels des centres de santé à s’associer massivement au mouvement de grève intersyndical du 18 septembre
Comme beaucoup de salarié·e·s et de professionnel·le·s de la santé, les professionnel·le·s des centres de santé refusent les restrictions des budgets de la santé annoncées dans un plan d’économies qui reprendrait les orientations budgétaires 2026 du gouvernement démissionnaire.
De nombreuses organisations, syndicales, associatives, militantes vont manifester le 18 septembre par un mouvement de grève national leur mécontentement et leur opposition aux coupes budgétaires annoncées. L’USPCS appelle tou·te·s les soignant·e·s, personnels administratifs, gestionnaires des centres de santé à s’associer à ce mouvement pour faire entendre leurs voix au futur gouvernement. Les centres de santé publics (dont le centre de santé départemental de Mâcon, qui a été choisi par le nouveau Premier Ministre pour son premier déplacement), associatifs, communautaires ou étudiants assurent des missions de service public, d’accueil et d’accompagnement, de soins, de prévention, de promotion de la santé auprès de tous les publics et dans tous les territoires, sans dépassement d’honoraires et en pratiquant le tiers payant.
Si elles étaient confirmées, ces coupes budgétaires s’avéreront dans le secteur de la santé délétères pour l’accès aux soins de premier recours et pour la santé publique in fine. Rappelons que le précédent gouvernement avait lui-même admis qu’« en 2024, six millions de Français n’avaient pas de médecin traitant et 87 % du territoire était classé en désert médical ».[1]
Quant aux projets de restrictions de droits (à l’aide médicale d’État – AME, aux affections longue durée – ALD) et de doublement des franchises médicales, nous en exigeons le retrait définitif. Si les projets concernant l’AME et les franchises sont à ce stade suspendus, l’USPCS appelle à la plus grande vigilance. S’ils doivent voir le jour, le renoncement aux soins s’aggravera inéluctablement. Et un durcissement d’accès à l’AME nuira lourdement à la prise en soins des publics vulnérables concernés, complexifiant encore un peu plus leurs parcours de soins. Très nombreux sont les soignant·e·s, qui conscient·e·s de ces risques, ont répondu à l’alerte pour la défense de l’AME lancée le 9 septembre dernier
(https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfOdoFgWrTyO7cooNiEHMZUOsj2LIgWmgGaUCgipkXYGBswig/viewform).
Aussi, l’Union Syndicale des Professionnel·le·s des Centres de Santé appelle tou·te·s ses adhérent·e·s et tou·te·s les professionnel·le·s des centres de santé, personnels de direction, personnels administratifs et professionnel·le·s de santé :
- À faire grève massivement le jeudi 18 septembre ;
- À manifester dans tous les cortèges aux côtés de toutes celles et de tous ceux qui refusent que la santé soit une variable d’ajustements financiers ayant pour conséquence d’aboutir au contraire des attentes de toutes et tous en termes de santé publique.
L’USPCS demande aux gestionnaires de centres de santé qui soutiennent le mouvement :
- De planifier la fermeture complète de leurs centres de santé le 18 septembre, en reportant les soins non urgents, c’est-à-dire ceux dont le report n’engendre pas de perte de chance pour les patient·e·s ;
- Ou de ne maintenir que les activités relevant de la permanence des soins ou des prises en charge urgentes, si le nombre de salarié·e·s en poste le permet ;
- De communiquer leur soutien à la protestation contre le risque d’atteinte au service public de santé, auprès des usagèr·e·s des centres de santé (affichage public, site internet, réseaux sociaux…).
[1] https://www.info.gouv.fr/actualite/former-plus-principe-de-solidarite-le-plan-du-gouvernement-face-aux-deserts-medicaux