Nous, médecins des centres de santé, réaffirmons notre engagement pour la défense des valeurs qui fondent notre pratique :
- L’accès aux soins de qualité pour toutes et pour tous,
- La solidarité,
- Une médecine humaniste et globale, fondée sur les preuves, qui associe prévention, pertinence et sécurité des soins, santé publique,
- La responsabilité populationnelle et territoriale des professionnels de santé.
Nous mesurons la gravité de la situation politique. Elle nous amène à exprimer publiquement ce qui sera notre choix lors des prochaines élections législatives. En effet :
- Le camp présidentiel ne propose que de poursuivre sa politique de financiarisation du système de santé. Cette politique s’inscrit dans une logique de rentabilité et de privatisation de la santé, qui nuit notamment aux patient-e-s, les plus fragiles, les plus isolé-e-s, dans les situations les plus complexes, c’est-à-dire aux moins « rentables ». Elle participe à démanteler toujours un peu plus, chaque jour, les services publics de santé, l’hôpital public, la psychiatrie publique, les services de prévention (PMI, médecine scolaire) et refuse obstinément tout soutien au développement des centres de santé de service public.
Nous vivons quotidiennement les conséquences de cette politique. Les patient-e-s les subissent. Nous n’en voulons plus !
La politique menée par la majorité présidentielle depuis 7 ans, c’est aussi :
- La poursuite du détricotage de notre système de protection sociale, à l’exemple de la loi sur les retraites contre laquelle l’USMCS s’est mobilisée,
- Des attaques toujours plus importantes contre les valeurs de fraternité et de solidarité de notre pays à l’exemple de la loi immigration, contre laquelle l’USMCS s’est élevée et qui ne distingue plus le camp présidentiel de l’extrême droite qu’il dit combattre.
- L’extrême droite et ses alliés ajoutent à la poursuite de la libéralisation du système de santé, sa déshumanisation. Guidées par des logiques de « préférence nationale » et d’intolérance, discriminatoires et xénophobes, leurs propositions menacent de priver de droits sociaux et d’exclure du système de santé nombre de résident-e-s en France, de femmes, d’hommes et d’enfants au prétexte de leur origine et de leur nationalité. Elles menacent aussi le droit à la contraception et à l’avortement, ainsi que celui de vivre librement sa sexualité ou son genre. Mises en œuvre, elles feront courir un risque majeur pour la santé publique, pour ces « exclu-e-s », mais également pour l’ensemble de la population.
En rompant avec les valeurs de solidarité et l’universalisme qui fondent notre système de santé, le programme de l’extrême droite aggravera les inégalités sociales et territoriales de santé de notre pays.
Nous refusons un programme qui propose de mettre en œuvre une politique de santé fondée sur une médecine d’exclusion et de tri.
- Seul le Nouveau Front Populaire (NFP) propose de répondre aux enjeux de santé et de soins de la population, en accord avec les valeurs que nous défendons :
- L’universalisme du système de santé,
- Un accès inconditionnel aux soins, aux droits, et à la prévention pour toutes et tous, sans discrimination, en prenant en considération l’ensemble des déterminants de la santé dont les déterminants sociaux et en mettant les questions de l’humanisme et de la solidarité au cœur du système de santé.
Le NFP est le seul à offrir une vraie alternative aux politiques de privatisation du système de santé et de démantèlement des services publics, et notamment des services publics de santé, mises en œuvre ces dernières années. Il est le seul à proposer de réelles perspectives en faveur d’une reconstruction du système de santé. L’USMCS jugera sur les faits la mise en œuvre concrète de la politique de santé portée par le nouveau gouvernement, et cela, quel qu’il soit.
Aussi, dans cette période grave et historique, l’USMCS appelle toutes celles et tous ceux qui sont attaché-e-s aux valeurs humanistes du soin et de la santé publique :
- A s’unir contre les politiques d’exclusion et de marchandisation de la santé,
- A faire barrage aux partis d’extrême-droite et à rompre avec les politiques de santé libérales,
en votant pour les seuls candidats qui défendent une vision inclusive, solidaire et égalitaire de la santé publique, les candidats rassemblés au sein du Nouveau Front Populaire.