EN 2015 L’ UNION SYNDICALE DES MEDECINS DE CENTRES DE SANTE A ETE PRESENTE SUR TOUS LES FRONTS
Elle s’est activée à promouvoir et à défendre la médecine salariée et son exercice dans les centres de santé.
C’est dans un contexte difficile et instable que l’Union a du informer, se positionner, agir et intervenir:
Mise en place d’une Loi de Santé « peau de chagrin » ; vindicte des libéraux contre le tiers payant et non prise en compte du coût de celui pour les centres de santé; négociations pour le nouvel accord national des CdS; projet d’ordonnance redéfinissant les Cds et risquant de les catégoriser et d’entrainer pour beaucoup un ostracisme budgétaire ; nouveaux dispositifs réglementaires pour les praticiens des CdS ; changement de couleur politique de certaines municipalités et difficultés budgétaires de toutes, liées aux réductions considérables des dotations gouvernementales, entrainant, en particulier en île de France, des menaces de réduction d’activité voire de fermetures de CdS lourdes de conséquences pour les populations et pour les praticiens qui y exercent; et, paradoxalement, du fait des déserts médicaux, créations de nombreux centres de santé en province, souvent accompagnées dans leur démarche par l’Union Syndicale.
Localement dans des situations parfois nouvelles ou après des changements de majorité ou d’orientation politique, nous nous sommes attelé partout à préserver les droits et l’indépendance professionnelle des médecins de centres de santé, dans un contexte général où ceux des professionnels soignants libéraux et hospitaliers sont soumis à des exigences plus que jamais économiques. Par nos interventions, nous y sommes parvenus dans nombre de cas, par exemple à :
– Poitiers : dans le nouveau centre de santé associatif suite au refus du CDOM de valider le contrat d’engagement d’un praticien… Motif : refus d’activité secondaire. Débouté au CNOM
– L’Huisserie en Mayenne : refus du CDOM d’inscrire un MG … Intervention à notre demande du CNOM
– Plus traditionnellement… conflits direction/ praticiens : au Blanc Mesnil, à Villepinte, à Orly…
– En accompagnant le redressement de certains centres à différents niveaux : Corbeil, le CNS,…
– Accord National : nous n’étions ni négociateurs ni invités à participer aux discussions même à titre consultatif. Nous avons néanmoins pesé à travers nos interventions publiques (Communiqués de Presse, éditoriaux, congrès, échanges avec les gestionnaires…). Le résultat est positif mais insuffisant. Le tiers payant n’a pas été pris en compte. Et reste posé le problème de la représentation des médecins dans les instances de négociation et de suivi.
– Loi de Modernisation de la Sécurité Sociale : nous avons été actifs sur le plan médiatique (Communiqués de Presse, intervention sur poste radio), ainsi qu’ auprès des parlementaires et de la FNCS pour essayer de peser sur le texte. Deux éléments sont à porter à notre actif : les centres de santé universitaires et l’introduction dans la loi de l’obligation de respecter les tarifs opposables. Un élément inattendu: le principe d’une réécriture des conditions de création et de fonctionnement des centres par voie d’ordonnance nous a amené à faire connaitre notre refus du projet tel qu’il nous a été présenté. Ce fut d’ailleurs, une position unanime des professionnels et des gestionnaires.
Cette loi de santé ne se résume pas aux quelques rares éléments qui nous concernent directement :
Le Tiers payant généralisé fut objet de discorde avec les syndicats libéraux plus qu’avec leurs acteurs de terrain, tout en nous rapprochant des usagers. Nous regrettons amèrement que le gouvernement ne nous ai pas pris en compte pour une phase expérimentale de simplification de la pratique du tiers payant ni pour nous dédommager des couts de ce dispositif.
Par ailleurs, nos interventions auprès des institutions, notre engagement depuis 4 ans a porté ses fruits. L’USMCS est aujourd’hui représentante officielle des centres de santé au sein du Comité national du Pacte territoire santé.
Enfin, la réponse, mais dans des conditions qui posent problème, à nos revendications sur la Maitrise de Stage Universitaire et la PDSA via le décret du 30/12/2015.
1- par un travail d’information, de pédagogie et de promotion auprès des institutions :
o Communiqués de Presse
o Participation active au groupe contact du Ministère et aux divers groupes de travail. Participation au GCCDS, qui, après 2 ans d’échanges cordiaux sinon compassionnels (mais sans résultats), a évolué vers des échanges plus vifs….
o Travail avec les autres services ministériels dont celui en charge de la recherche en soins primaires
o Rencontres avec le RNOGCS pour la participation des représentants des professionnels professionnels soignants, sur les champs qui les concernent, à la réflexion et au suivi sur l’Accord National et en particulier à propos du contenu des ROSP et leur mise en oeuvre…
o Rencontre avec le directeur de l’AP HP
o Rencontre avec le Président de la CME de l’AP HP
o Rencontre avec la FFMPS (dossier Recherche)
2- Par des interventions :
o Auprès d’élus ou des politiques dans toutes la France, et pour des missions d’accompagnement de nouveaux projets:
o Auprès des associations (UFAL)
o Auprès des organisations de jeunes médecins(Fac, syndicats, REAGJIR) pour faire connaitre la médecine salariée en centre de santé:
o Marseille
o Rennes
o Paris (JMG, Fac, …)
– DPC :
–Collège de Médecine Générale :
– Le catalogue des formations 2016 est sorti
– Avec l’Union syndicale, Fédéforma a initié l’expérimentation de l’exercice coordonné protocolé en cds via des groupes de pairs spécifiques et des réunions de concertation pluriprofessionnelles
– Avec l’Union syndicale et la FNCS, Fédéforma a participé à la création de l’Institut JF Rey de recherche et est partie prenante du dossier coopérative
1.le Journal devenu blog adressé régulièrement via une lettre internet d’info à quelques 1500 destinataires.
2.le site « lescentresdesanté » en cours d’amélioration et réaménagement, suite à un piratage.
3.les réunions régulières du bureau et du CA
4.les nombreux communiqués de presse et interventions dans les médias
Comme chaque année, il fut le point d’orgue de notre action.
Saluons, cette année la participation de la DGOS et de son directeur, du CISS, du Président du CNOM et du nouveau Directeur de la CNAMTS, Nicolas Revel…
Succès public stable mais confirmé : 600 participants différents ont fréquentés les différents débats et ateliers.
Ce congrès a permis le renforcement de notre positionnement vis-à-vis des institutions. Un moment clé dans le débat fut celui ou, à propos de la tentative de réécriture restrictive de la définition des cds, nous avons pu alerter le directeur de la DGOS sur nos craintes et nos souhaits et être entendus.
Le prochain congrès aura pour thème Le centre de santé, l’innovation et la Solidarité au service de tous.
6 et 7 octobre 2016, à l’Asiem
2 jours, jeudi et vendredi
avec la journée des CPEF
Le thème :
Nous y étions présents, cette année encore, sur le sujet « Protocoles pluri professionnels » et y assurions la tenue d’un stand.
La médecine libérale est en crise.
Le mode d’organisation des centres, la médecine d’équipe et le salariat sont aujourd’hui plébiscités par les jeunes professionnels et reconnus par tous comme étant vecteur d’amélioration des conditions de travail et de la qualité des soins et représentant une réponse aux besoins des territoires et de leur population.
Ils apparaissent comme un outil pertinent d’ organisation des professionnels soignants pour lutter contre la désertification médicale et réduire les ITS.
Les nouvelles créations de cds tendent à démontrer que les difficultés financières épouvantails peuvent etre dépassées et maitrisées d’autant plus qu’elles sont aujourd hui reproduites par les maisons de santé en crise de recrutement, de gouvernance et sur le plan économique.
Et pourtant, les menaces persistent voire se précisent…
Les conséquences de la politique de Hollande/ Valls : les contraintes budgétaires que vont connaitre les gestionnaires risque d’amener à des décisions de réduction d’activité, de fermetures qui aggravent la crise de l’offre de soins et de remise en cause des spécificités de la pratique médicale en centre de santé.
L’Accord National ne règlera qu’une partie de la note de nos missions. Le règlement espéré de la problématique tiers payant semble s’éloigner par :
-La décision du conseil constitutionnel : seul la part du RO sera concernée par le tiers payant obligatoire et généralisé
-L’apparente volonté de tester les nouvelles modalités auprès des libéraux et non comme nous le proposions auprès des cds ( beta testeurs). L’inertie sur ce dossier de nos gestionnaires est étonnante.
Par ailleurs, l’expansion espérée et nécessaire des centres de santé se heurte à un cadre réglementaire qui freine des projets collectifs originaux de création ou de reprise de cds.
Alors que faire ?
– Répondre aux demandes des praticiens de centres de santé et les soutenir dans leurs actions sanitaires, organisationnelles ou revendicatives (pour leur défense et celle de leurs structures)
– Finaliser la rédaction de l’ordonnance sur la création d’un statut juridique supplémentaire de type coopératif/ salariat gravé dans le marbre…, poursuivre l’action pour des établissements publics de santé ambulatoire
– Cadrer la mise en œuvre de la PDSA en centres de santé.
– Accompagner celle du statut de MSU/COSP
– Participer à la structuration de la recherche en soins primaires : IJFR, SPIR
– Structurer l’accompagnement des projets, nouvelles structures mais aussi l’évolution des centres existants
– Poursuivre l’implication pour l’étude EPIDAURE 2
Donner encore plus de visibilité aux valeurs portées par l’USMCS et à ses actions: