L’USMCS s’inquiète de l’absence d’une volonté politique forte du gouvernement de donner les moyens nécessaires au développement de la filière universitaire de médecine générale. L’USMCS partage les inquiétudes des structures signataires du communiqué de presse du 20 juin dernier(1) , relatif à la filière universitaire de médecine générale .
Engagés dans le développement de pratiques de qualité, mais aussi dans l’enseignement de la médecine générale, les médecins généralistes des centres de santé déplorent le non-respect de la loi HPST (2) quant aux nominations des cadres universitaires de leur discipline.
Les départements de médecine générale, en sous-effectif criant, puisent actuellement dans leurs dernières ressources afin d’assurer une formation de qualité pour un nombre croissant d’internes. Cette augmentation du nombre des futurs médecins généralistes nous semble nécessaire pour répondre au déclin démographique de notre profession, mais sans une formation de qualité, rien ne garantit que les étudiants formés exercent un jour la médecine générale. En effet, des enseignants en effectif suffisant, confortés dans leurs missions, sont à notre sens la seule garantie de l’attrait futur de la médecine générale. Un niveau élevé de formation et un accompagnement individualisé à la professionnalisation des étudiants nécessitent des moyens humains en conséquence.
En paupérisant la filière universitaire de médecine générale, c’est l’avenir des médecins généralistes, et, puisque la médecine générale est l’un des pivots de notre système de soins, c’est donc la santé de chacun des Français que le Ministère de la Santé et celui de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche mettent en danger.
C’est pourquoi, l’USMCS :
• demande instamment aux Ministères concernés de mettre en œuvre les moyens nécessaires au développement de la filière universitaire de médecine générale, conformément à la loi ; • appelle l’ensemble des représentants de la discipline et de la profession, à constituer un front commun afin de faire respecter cette loi.
2.Article 47 de la Loi 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires