Dans les campagnes comme dans les villes, les déserts médicaux se multiplient et la pénurie de l’offre médicale se fait plus forte pour nos concitoyens qui peinent à accéder aux soins les plus élémentaires à un tarif accessible.
Toutes les études le montrent, les centres de santé apportent une réponse efficace et appréciée de la population. Tandis que les jeunes médecins sont désormais majoritaires à vouloir travailler en équipe salariée.
Et pourtant, les menaces sur les centres de santé municipaux et de service public sont de plus en plus précises :
• C’est la mairie de Villejuif qui annonce brutalement, au lendemain des municipales, la suppression de 700 000 euros de travaux déjà votés destinés à améliorer l’accueil des patients dans ses Centres de Santé Municipaux,
• C’est la Mutualité Française qui organise le dépérissement de ses centres de santé comme dans les Bouches du Rhône ou à la MGEN, à travers des expédients de gestion,
• C’est le gouvernement Vals qui annonce 11 milliards d’économie pour les collectivités territoriales qui gèrent les centres de santé municipaux et 21 pour la protection sociale qui les finance partiellement par l’option de coordination et l’expérimentation des ENMR,
• C’est la négociation conventionnelle avec la sécurité sociale qui débute sans les représentants des professionnels des centres de santé, avec des orientations indigentes de l’assurance maladie pour le financement de l’exercice regroupé.
Il faut enfin organiser le service public de santé, dans chaque territoire,
• Avec des centres de santé de service public modernes, outils de coordination médicale et de prévention,
• Préoccupés des plus vulnérables, et au service de tous,
• Améliorant les parcours de soins des patients, articulés avec l’hôpital dans une même logique de service public,
• Rompant avec le paiement à l’acte, ses facilités comptables immédiates, et sa dépendance à long terme à de funestes paradis artificiels,
• Récompensant les combats contre les gaspillages, mesurant leurs résultats, et les faisant connaître à la communauté scientifique et à la nation,
• Au sein d’une offre médicale de proximité diversifiée et pluraliste.
Donner enfin aux centres de santé les moyens de vivre, c’est plus que jamais le moment !